#11 Newsletter d’Adelante, avril 2024

Café virtuel du mardi 2 avril 2024 à 18h

Nous aurons le plaisir d’accueillir Zélie Baud le mardi 2 avril à 18h, pour une communication intitulée

« “L’Église qui marche en Espagne est appelée à vivre un nouveau printemps du christianisme”* : les enjeux politiques et mémoriels des béatifications des martyrs de la guerre d’Espagne sous Jean-Paul II (1978-2005) ».

Zélie Baud est doctorante en histoire religieuse et politique contemporaine au sein du Centre de recherches en histoire internationale et atlantique (CRHIA) à Nantes Université, sous la direction de Matthieu Brejon, professeur d’histoire contemporaine. Elle travaille depuis ses années de master sur les enjeux politiques et mémoriels des béatifications et des canonisations des martyrs par l’Église catholique au XXe siècle. Elle y consacre sa thèse, commencée en 2022, dans laquelle elle étudie ce phénomène et ses évolutions sous le pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

N’hésitez pas à vous inscrire sur le formulaire en ligne et à diffuser l’annonce du café virtuel autour de vous.

Au plaisir de vous retrouver nombreuses et nombreux mardi 2 avril !

*La citation est extraite d’une homélie de Jean-Paul II, prononcée le 11 mars 2001.

Appel à communications

Appel à communications
Colloque international
10-11 octobre 2025
Femmes et enfants internés en France, 1939-1945.
Colloque organisé par la Maternité suisse d’Elne et le Mémorial du camp de Rivesaltes.

Depuis plusieurs décennies, les recherches historiques, sociologiques et juridiques se sont penchées sur les lieux de privation de liberté que sont les camps d’internement ouverts en période de conflits internationaux, comme les camps de concentration de la Première Guerre mondiale. Ouverts aussi en dehors des temps de guerre, comme, en France, ceux de 1939 pour les républicains espagnols, mais aussi les centres d’hébergement à caractère souvent carcéral pour les femmes et enfants espagnols réfugiés.

Nombre de témoignages et d’études ont été publiés sur le sort des dizaines de milliers d’hommes parqués pendant des semaines ou des mois, sur simple décision administrative, dans ces non-lieux dérogatoires au droit commun. Longtemps oublié, le sort des républicains espagnols internés début 1939 comme étrangers « indésirables » commence à être mieux connu ainsi que les processus de résistance et de reconstruction qui ont permis l’éclosion d’une certaine vie culturelle derrière les barbelés. De même, les mécanismes de ségrégation et d’enfermement des Juifs étrangers rassemblés dans les camps dans le cadre de la collaboration du gouvernement de Vichy avec le régime nazi ont été particulièrement étudiés ; les moments éphémères et nécessaires d’une poursuite de la vie de l’esprit et de l’acte de création dans ces antichambres de l’extermination commencent à être également objets d’études pionnières. Les connaissances relatives au sort des tziganes se sont amplifiées et des études complémentaires sont en cours.

Le sort des femmes accompagnées d’enfants est encore un angle mort de l’histoire de l’internement.Ceux-ci ne sont, en effet, pas présents dans tous les camps ni dans toutes les périodes de la vie de ces camps. En étudiant les diverses modalités de l’internement pendant une période qui inclut la IIIe République et le gouvernement de Vichy, des chronologies fines permettraient de repérer leur présence, récurrente, et leur spécificité. Il s’agirait de restituer leur identité : profils socioprofessionnels des femmes, nationalités et provenances, parcours de migration. Restituer aussi la vie de ces femmes et de ces enfants dans les camps du Midi et dans les centres d’hébergements répartis sur tout le territoire français : des difficultés pour se nourrir aux façons d’améliorer l’ordinaire, les maladies et les angoisses, mais aussi les jeux et les espoirs, les écoles improvisées et les aides apportées par des organisations humanitaires. Avec, en creux, l’absence des pères, morts, disparus, requis. Avec une attention portée aussi au devenir de ces femmes et de ces enfants : autre internement, déportation, décès, sauvetage vers un autre pays, reconstruction individuelle et familiale.

C’est pour cela que la Maternité d’Elne, qui a permis de donner naissance, pendant la guerre mondiale, à près de 600 enfants nés de mères internées dans les camps des Pyrénées-Orientales, et le Mémorial du camp de Rivesaltes, qui a rassemblé des femmes et des enfants espagnols mais aussi des femmes et des enfants considérés comme étant de « race juive », sont à même de lancer une rencontre novatrice et interdisciplinaire sur cet aspect encore insuffisamment étudié. En privilégiant les travaux inédits basés sur archives ou enquêtes.

Comité scientifique d’organisation
Alicia Alted Vigil, professeur émérite, Université nationale d’éducation à distance (UNED), Madrid ;
Geneviève Dreyfus-Armand, présidente du Conseil scientifique de la Maternité suisse d’Elne et membre du Conseil scientifique du Mémorial du camp de Rivesaltes ;
Jordi Guixé i Coromines, président de l’Observatoire européen des mémoires ; Université de Barcelone ;
Laurent Joly, directeur de recherche au CNRS, président du Conseil scientifique du Mémorial du camp de Rivesaltes ;
Théophile Leroy, doctorant en histoire, spécialiste des Roms et Sinti en Europe ;
Nicolas Marty, professeur d’histoire contemporaine, Université de Perpignan ;
Rubén Mirón González, professeur en sciences socio-sanitaires, Université d’Alcalá de Henares ;
Dolores Muñoz Moruno, professeur, Université de Genève ;
Mathilde Pette, maîtresse de conférences, Université de Perpignan ;
Philippe Ryfman, Université Paris-I, Panthéon-Sorbonne ;
Céline Sala-Pons, directrice du Mémorial du camp de Rivesaltes ;
Grégory Tuban, responsable scientifique du Mémorial du camp de Rivesaltes ;
Bruno Vargas, maître de conférences, Institut national universitaire Champollion, Université Toulouse-2 Jean Jaurès, FRAMESPA (France, Amériques, Espagne. Sociétés, pouvoirs, acteurs) ;
Mercedes Yusta, professeur d’histoire contemporaine de l’Espagne, Université Paris-8.

Comité institutionnel d’organisation
Maternité suisse d’Elne : Nicolas Garcia, maire de la Ville d’Elne ; Annie Pezin, maire-adjointe ; Béatrice Verhille, responsable du Pôle Culture-Patrimoine-Festivités-Catalanité ;
Mémorial du camp de Rivesaltes : Céline Sala-Pons, directrice ; Grégory Tuban, responsable scientifique.

Avec le soutien des associations
DAME : Descendants et amis de la Maternité suisse d’Elne ;
FRREEE : Fils et filles de républicains espagnols et enfants de l’exode.

Propositions (avec coordonnées et un résumé de 10 lignes) à adresser avant le 15 mai 2024 à :
colloque2025.elnerivesaltes@gmail.com

Les versions espagnole et catalane de l’appel à communications peuvent être consultées sur le carnet de recherche d’Adelante, ainsi que leurs PDF maquétés.

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